A propos du mal de dos
Bien qu’il ne s’agisse pas de la blessure la plus courante chez les chevaux, le mal de dos peut parfois être la cause de la mauvaise humeur d’un cheval et de son manque de fluidité dans ses mouvements. Avec un éventail de causes différentes et un spectre de l’anatomie à affecter (du cou à la queue), les blessures dorsales peuvent parfois être un défi à diagnostiquer et à traiter.
Symptômes et types
Le mal de dos a généralement deux origines : une douleur neurologique, comme un nerf pincé, et une douleur musculo-squelettique. Ces deux types de douleurs peuvent avoir le même aspect clinique. Souvent, un cheval souffrant de douleurs dorsales devient « aigre » sous la selle, c’est-à-dire qu’il refuse d’être monté, parfois au point de ne pas vouloir qu’une selle soit placée sur son dos. D’autres fois, la douleur est plus subtile et le cavalier ne s’aperçoit du problème que lorsque le cheval effectue un mouvement particulier, comme en dressage ou en saut d’obstacles, ou dans un autre sport nécessitant des virages serrés ou une flexion du corps.
Causes
- Lésion traumatique
- Selle mal ajustée
- Défaut congénital
- Arthrite de la colonne vertébrale
- Pincement d’un nerf rachidien, comme dans le cas d’une hernie discale.
- Tumeur des vertèbres ou du nerf rachidien
Diagnostic :
Votre vétérinaire peut commencer à suspecter un mal de dos en se basant sur votre description des signes cliniques de votre cheval. Parfois, le mal de dos peut devenir apparent à l’examen physique, lorsque votre vétérinaire palpe la colonne vertébrale du cheval. Votre vétérinaire peut également vous demander de faire marcher et trotter votre cheval afin d’observer ses mouvements, parfois même avec un cavalier sur le cheval. Un examen neurologique de base peut également être effectué.
La localisation de la zone précise du dos qui est affectée peut parfois être difficile. D’autres diagnostics tels que l’échographie, voire l’IRM ou le scanner, sont parfois utilisés. Les radiographies sont rarement utilisées pour diagnostiquer les problèmes de dos, car l’abondante musculature du dos d’un cheval empêche la pénétration des rayons X, ce qui donne des radiographies de très mauvaise qualité.
Traitement
En cas de blessures ou de douleurs dorsales, le traitement dépendra de la cause sous-jacente. Pour de nombreux cas légers de douleurs dorsales généralisées, votre vétérinaire peut prescrire un médicament anti-inflammatoire tel que la phénylbutazone (bute) ou la flunixine méglumine (Banamine), ainsi qu’un repos en box pendant un certain temps, suivi d’une reprise lente du travail. Pour les cas plus aigus où la zone de douleur est localisée, l’injection directe de stéroïdes ou d’autres anti-inflammatoires à l’aide d’aiguilles guidées par ultrasons peut parfois être justifiée. Parfois, on a également recours à la médecine alternative, comme la chiropractie.
Vie et gestion
Si la douleur dorsale est légère et non progressive, le repos et les anti-inflammatoires peuvent suffire à gérer cette affection. Si la cause de la douleur dorsale est plus malveillante, comme un nerf pincé par une tumeur de la colonne vertébrale, les chances de rétablissement complet du cheval au niveau de performance athlétique initial ne sont pas aussi favorables. Un diagnostic correct des douleurs dorsales persistantes est nécessaire pour garantir l’instauration d’un traitement et/ou d’une prise en charge adéquats.
Prévention
Étant donné que de nombreuses blessures dorsales sont dues à des accidents ou à une selle inadaptée, une équitation, une formation et des conditions de travail sûres peuvent contribuer à réduire les risques de blessures dorsales.
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