août 8, 2021

Maladie intestinale inflammatoire due aux lymphocytes et au plasma chez les furets


Entérite lymphoplasmocytaire et gastro-entérite chez les furets

Il s’agit d’une forme de maladie intestinale inflammatoire caractérisée par une infiltration de lymphocytes et/ou de plasmocytes dans la lamina propria (couche de tissu conjonctif) sous-jacente à la paroi de l’estomac, de l’intestin ou des deux. On pense qu’elle est causée par une réponse immunitaire anormale à des stimuli environnementaux due à une perte de la régulation immunitaire normale, dans laquelle les bactéries dans l’intestin peuvent être un déclencheur. Une exposition continue aux antigènes et une inflammation non régulée peuvent également être des facteurs sous-jacents de la maladie.

Symptômes et types

Les signes varient considérablement d’un patient à l’autre en fonction de la gravité de la maladie et de l’organe touché. Les symptômes à rechercher sont les suivants :

  • Perte d’appétit (anorexie)
  • Perte de poids à long terme, fonte musculaire
  • Diarrhée chronique (parfois avec du sang ou des mucosités)
  • Sang noir dans les selles
  • Cracher/vomir du sang
  • Salivation excessive, tripotage de la bouche

De plus, une infiltration plasmocytaire (globules blancs) indique une réaction inflammatoire de longue durée ou plus grave.

Causes

Les mécanismes exacts, les irritants et les facteurs impliqués dans l’initiation et la progression restent non confirmés. Cependant, on soupçonne des lésions intestinales et gastriques qui provoquent une inflammation non régulée et des allergènes alimentaires (protéines de viande, additifs alimentaires, colorants artificiels, conservateurs, lait).

Diagnostic

De nombreuses maladies peuvent être à l’origine des symptômes susmentionnés. Votre vétérinaire devra donc en écarter plusieurs avant de retenir l’entérite lymphoplasmocytaire comme cause potentielle. Outre l’examen physique, il effectuera des analyses de sang et d’urine, ainsi qu’un examen des matières fécales et des cultures. Un diagnostic définitif, cependant, nécessite généralement une biopsie et une culture cellulaire, obtenues par laparotomie exploratoire. Le liquide intestinal peut également être mis en culture si une prolifération bactérienne est suspectée.

Traitement

Votre animal sera traité en ambulatoire, sauf s’il est affaibli par la déshydratation. Les patients déshydratés ou émaciés peuvent nécessiter une hospitalisation jusqu’à ce qu’ils soient stabilisés. Des régimes hautement digestibles avec des sources de protéines différentes de celles auxquelles ils sont habitués peuvent être utiles pour obtenir une rémission. Si l’on tente de le faire, il faut choisir des régimes félins, car les aliments des furets ont des besoins nutritionnels élevés en protéines et en graisses.

Votre vétérinaire gardera votre furet à l’hôpital s’il est gravement déshydraté en raison de vomissements et de diarrhées chroniques. Là, votre animal recevra des liquides par voie intraveineuse. (Il ne doit pas être nourri par la bouche tant qu’il vomit encore.) Si votre animal présente une insuffisance pondérale grave, votre vétérinaire peut insérer une sonde gastrique.

Les aliments qui ont été rapportés de manière anecdotique pour provoquer une rémission comprennent les régimes félins à base d’agneau et de riz, les régimes composés exclusivement d’un type de viande (agneau, canard, dinde), ou un « régime de proie naturelle » composé de rongeurs entiers. Si la rémission est obtenue, il faut poursuivre le régime pendant au moins 8 à 13 semaines ; il se peut que ce régime doive être donné toute la vie. Les furets anorexiques peuvent refuser les aliments secs mais sont souvent prêts à manger des aliments pour chats en boîte ou des viandes en purée.

Vie et gestion

Votre vétérinaire voudra surveiller fréquemment votre animal jusqu’à ce que les symptômes aient disparu. Les patients sévèrement atteints peuvent nécessiter un suivi encore plus fréquent ; les médicaments seront ajustés lors de ces visites. Les furets atteints d’une maladie moins sévère doivent être contrôlés par leur vétérinaire deux à trois semaines après leur évaluation initiale, puis tous les mois ou tous les deux mois, ou jusqu’à l’arrêt du traitement immunosuppresseur.

Prévention

Si une intolérance ou une allergie alimentaire est suspectée ou documentée, évitez cet aliment particulier et respectez les changements alimentaires recommandés.

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