La polykystose rénale est une maladie qui touche plusieurs races de chats, notamment les Persans et les Persans mixtes. Cette maladie héréditaire progresse lentement, et les dommages qu’elle cause ne peuvent être inversés. Voici ce que vous devez savoir sur la polykystose rénale chez le chat.
Facteurs de risque de la polykystose rénale chez le chat
La polykystose rénale, ou PKD, est une maladie génétique, et certaines races de chats y sont donc plus sujettes que d’autres. Si les Persans développent le plus souvent cette maladie, elle a également été diagnostiquée chez d’autres races. Les autres races susceptibles d’être atteintes de PKD sont les suivantes :
- Les Scottish Folds
- British Shorthairs
- Exotiques
- Himalayens
Les chats naissent avec la PKD, mais les symptômes n’apparaissent généralement pas avant que le chat ait atteint l’âge de trois à dix ans.
Symptômes de la maladie polykystique chez le chat
Les premiers symptômes de la PKD apparaissent chez les chats âgés de trois à dix ans. Ces chats ont des reins anormalement formés à la naissance, et dans certains cas, les chatons atteints de PKD meurent de la maladie avant même d’avoir deux mois. L’âge moyen d’apparition des symptômes est toutefois de sept ans.
Les chats atteints de PKD naissent avec de petits kystes remplis de liquide à l’intérieur de leurs reins. Au fil du temps, ces kystes grossissent et de nouveaux kystes peuvent apparaître. Plus les kystes sont gros et nombreux, plus les reins de votre chat sont endommagés. Finalement, les reins ne sont plus capables de fonctionner et une insuffisance rénale se produit.
Les chats atteints de polykystose rénale avancée présentent souvent les symptômes suivants :
- Perte de poids
- Dépression
- Léthargie
- Mauvais poil
- Soif accrue
- Modification des habitudes urinaires
- Perte d’appétit
- Diarrhée
- Vomissements
- Anémie
- Faiblesse
- Cécité
- Crises d’épilepsie
- Perte du contrôle moteur
- Hypertension artérielle
Dans de rares cas, les chats atteints de PKD peuvent développer des kystes remplis de liquide dans d’autres organes, comme le foie ou l’utérus.
Traitement de la polykystose rénale chez le chat
Le traitement de la PKD chez le chat est difficile. L’ablation chirurgicale des kystes des reins n’est souvent pas une option, car il y a souvent beaucoup de kystes au moment où la fonction rénale devient altérée. Le traitement consiste souvent à atténuer les symptômes de l’insuffisance rénale, plutôt que la cause sous-jacente.
Votre chat peut avoir besoin d’un régime humide composé d’aliments humides en conserve et de recevoir des fluides par voie intraveineuse ou sous-cutanée afin d’éviter la déshydratation. Des modifications du régime alimentaire peuvent être nécessaires : des régimes pauvres en phosphore et en protéines peuvent être recommandés, et votre chat peut avoir besoin de suppléments de calcium et de potassium. Des médicaments peuvent contrôler les vomissements, l’anémie et l’hypertension artérielle ; des médicaments tels que le calcitriol peuvent ralentir la progression de la polykystose rénale, afin de prolonger la vie de votre chat et d’améliorer sa qualité de vie.
Prévention de la maladie rénale polykystique chez le chat
La meilleure façon de prévenir la polykystose rénale chez votre chat est de l’acheter chez un éleveur réputé qui a testé tous ses chats reproducteurs pour la maladie. La PKD étant génétique, les chats atteints de PKD ne doivent jamais être accouplés. Une échographie des reins peut indiquer aux éleveurs si un chat donné est atteint ou non de PKD. Si une échographie rénale révèle la présence de kystes dans les reins d’un chat, ce dernier ne doit pas être élevé.
Même si un chat n’est pas atteint de PKD, les éleveurs avisés doivent examiner l’ascendance de ce chat pour s’assurer qu’il n’est pas porteur d’un gène récessif de la maladie. Il est possible pour un chat d’être porteur du gène de la PKD, et de transmettre ce gène à sa progéniture, sans développer lui-même la maladie.