juillet 25, 2021

Troubles anxieux et compulsifs chez les chats


Trouble obsessionnel compulsif (TOC) chez le chat

Il s’agit d’un trouble du comportement dans lequel le chat adopte des comportements répétitifs, exagérés et apparemment sans but. Par exemple, il se toilette au point d’enlever sa fourrure, fait les cent pas de façon compulsive, émet des vocalisations répétitives, mange, suce ou mâche des tissus. S’il se poursuit sur une longue période, il peut devenir un comportement fixe qui n’a plus besoin de la situation ou du déclencheur environnemental qui l’a déclenché. Les comportements peuvent se renforcer d’eux-mêmes en raison de la libération dans le cerveau de substances chimiques qui soulagent la douleur. Le comportement peut devenir un mécanisme d’adaptation lorsque le chat est confronté à des conditions qui vont à l’encontre de ses besoins, et les propriétaires peuvent renforcer involontairement le comportement en donnant de l’attention ou de la nourriture au chat lorsqu’il se comporte de manière compulsive.

L’âge et le sexe ne semblent pas être des facteurs de comportement compulsif. Certaines races ou lignées familiales peuvent être prédisposées aux compulsions comportementales, les siamois et autres races asiatiques étant surreprésentés dans les comportements répétitifs de miaulement et de mâchonnement de tissu.

Symptômes et types

  • Vocalisation répétitive (miaulement)
  • Toilettage excessif : Peut suivre un changement d’environnement
  • Arpentage compulsif : Peut commencer par intermittence et augmenter en fréquence
  • Suçage : Peut être dirigé vers une personne ou un objet, commence souvent spontanément.
  • Mâchonnement de tissu : Certains chats montrent une préférence pour un type ou une texture spécifique, et certains chats vont même ingérer le tissu.

Causes

  • La réaction du propriétaire joue un rôle dans le comportement compulsif
  • Les comportements peuvent rapidement devenir plus fréquents s’ils sont renforcés d’une manière ou d’une autre par le propriétaire, comme la nourriture ou l’attention.
  • Stress dû aux changements d’environnement
  • Plus fréquent chez les chats d’intérieur en raison du stress lié à l’enfermement.
  • Trouble mental

Diagnostic

Votre vétérinaire procédera à un examen physique complet de votre animal, en tenant compte des antécédents des symptômes et des incidents possibles qui auraient pu précipiter cette affection. Les antécédents que vous fournissez peuvent donner à votre vétérinaire des indices sur ce qui sous-tend les problèmes de comportement de votre chat. Un profil sanguin complet sera effectué, y compris un profil sanguin chimique, une numération globulaire complète et une analyse d’urine, afin de commencer le processus de confirmation ou d’exclusion des causes physiques et mentales du comportement. Il peut s’agir d’une maladie sous-jacente ou d’une réaction à l’enfermement, à un conflit, au stress, à l’anxiété ou à la frustration. Si votre médecin soupçonne des causes neurologiques à ces comportements, une tomographie axiale informatisée (CAT) ou une image par résonance magnétique (IRM) peut être utilisée pour examiner le cerveau et la moelle épinière.

En cas de comportement de toilettage excessif, votre vétérinaire effectuera des prélèvements de peau pour des examens de laboratoire, et éventuellement une biopsie de la peau (échantillon de tissu) afin de déterminer s’il y a des parasites ou d’autres troubles cutanés détectables. Les réactions cutanées qui semblent être liées à l’alimentation nécessiteront une modification du régime alimentaire afin de confirmer la relation.

Votre médecin se préoccupera surtout d’écarter toute cause médicale, comme les crises psychomotrices, avant de poser un diagnostic définitif. Voici quelques éléments que votre médecin prendra en considération :

  • Démangeaisons :
    • Parasites externes
    • Dermatite fongique
    • Dermatite bactérienne
    • Dermatite allergique (y compris les allergies alimentaires)
    • Cancer de la peau
    • Éruption cutanée
  • Douleur :
    • Troubles du système nerveux
    • Rupture d’un disque vertébral (colonne vertébrale) et inflammation associée d’un nerf.
    • Sensibilité aiguë au toucher ou à d’autres stimuli
  • Stimulation compulsive :
    • Comportement sexuel normal
    • Frustration de l’enfermement
    • Troubles du système nerveux
    • Douleur chronique
    • Lésions cérébrales dues à des tumeurs ou à des traumatismes
    • Après une crise d’épilepsie
    • Troubles métaboliques et hormonaux
    • Carence en vitamines
    • Trouble du foie
    • Hyperthyroïdie
    • Intoxication au plomb
    • Insuffisance rénale
    • Carence en thiamine
  • Vocalisation répétitive :
    • Comportement sexuel normal
    • Perte auditive
    • Hyperthyroïdie
    • Empoisonnement au plomb
    • Hypertension artérielle
  • Sucer/mâcher du tissu :
    • Empoisonnement au plomb
    • Hyperthyroïdie
    • Carence en thiamine

Traitement

Réduisez le stress environnemental. Régulez l’emploi du temps de votre chat et augmentez la prévisibilité des événements de la maison, tels que l’alimentation, le jeu, l’exercice et le temps social. Éliminez autant que possible les événements imprévisibles. Le confinement n’est pas une bonne approche. Pour le toilettage excessif, les agents dissuasifs topiques ne sont généralement pas efficaces. Pour les déplacements compulsifs : ne laissez pas votre chat sortir lorsque le comportement commence, car cela pourrait le renforcer. Essayez de laisser votre chat sortir avant que le comportement ne commence. Pour les miaulements répétitifs : élevez ou stérilisez une femelle intacte ; castrez un mâle intact. Pour le mâchonnement et la succion de tissus : gardez les tissus en question hors de portée de votre chat et augmentez la quantité de fibres dans son alimentation.

Votre vétérinaire peut vous prescrire des médicaments pour modifier le comportement de votre chat, et vous indiquera comment les utiliser. Il est important de suivre attentivement les instructions, car les surdosages accidentels sont fréquents.

Vie et gestion

Essayez d’ignorer le comportement inacceptable autant que vous le pouvez et ne le récompensez pas en y répondant. Notez les détails lorsque votre chat se comporte mal : l’heure, le lieu et la situation sociale, afin de pouvoir programmer un autre comportement, comme le jeu ou la nourriture, à ce moment-là. La punition associée au comportement augmente l’imprévisibilité de l’environnement de votre chat et peut accroître sa peur et son comportement agressif. Elle peut également perturber votre lien avec votre chat.

Vous devrez ramener votre chat chez le vétérinaire pour des examens de suivi. Si votre chat ne répond pas au plan de traitement, celui-ci devra peut-être être ajusté. Si votre chat est sous traitement et qu’il ne semble pas y avoir de progrès, vous devrez demander à votre vétérinaire de passer à un autre médicament.

Vous devrez également être réaliste quant à l’amélioration de la situation. La maîtrise immédiate d’un problème de longue date est peu probable. Avant de commencer le traitement, notez la fréquence des comportements qui surviennent chaque semaine afin de pouvoir mesurer les progrès de façon réaliste.

Image : Richard Schramm / Shutterstock

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