Polypes nasaux et nasopharyngés chez le chat
Les polypes nasaux sont des excroissances polypoïdes roses, bénignes (non cancéreuses), provenant des muqueuses – les tissus humides qui tapissent le nez. Les polypes nasopharyngiens sont des excroissances bénignes similaires, mais dans ce cas, ils peuvent s’étendre au canal auditif, au pharynx (gorge) et à la cavité nasale. Les chatons et les jeunes chats adultes âgés de quatre mois à sept ans environ sont particulièrement susceptibles de développer des polypes nasopharyngés.
Les symptômes causés par les polypes nasaux peuvent imiter une maladie, mais ne répondent pas à une thérapie antibiotique.
Symptômes et types
Polypes nasaux
- Congestion nasale
- Écoulement nasal qui ne répond pas aux antibiotiques
- Eternuement
- Diminution du débit d’air nasal
- Respiration bruyante, surtout lors de l’inspiration
Polypes nasopharyngés
- Nombreux symptômes identiques à ceux des polypes nasaux.
- Troubles de la déglutition (dysphagie)
- Difficulté à respirer (dyspnée)
- Inclinaison fréquente de la tête sur le côté
- Infection de l’oreille, inflammation du conduit auditif (otite)
- Symptômes du syndrome de Horner : chute de la paupière, œil enfoncé, troisième paupière saillante, pupille anormalement petite.
Causes
Les causes des polypes nasaux sont inconnues. On soupçonne que des processus congénitaux peuvent être en cause (la tendance à développer ce type d’affection est transmise à la progéniture alors qu’elle est in utero) ou, alternativement, que ceux-ci peuvent se développer à la suite de processus inflammatoires chroniques.
Diagnostic
Si des polypes nasaux ou nasopharyngés sont suspectés, dans de nombreux cas, le chat devra être anesthésié pour qu’un vétérinaire puisse examiner le palais (le toit de la cavité buccale) à la recherche de traces de polypes. Une autre procédure de diagnostic est la rhinoscopie caudale, qui consiste à insérer dans le nez un crochet de stérilisation et un miroir dentaire, ou un endoscope flexible (une tige fine à laquelle est fixée une petite caméra), pour l’examiner. Une rhinoscopie rostrale permet également de visualiser, tout en permettant à votre médecin de prélever des échantillons de tissus afin de réaliser une analyse par biopsie de toute masse apparente. Ceci afin de différencier la masse comme étant bénigne ou maligne (cancéreuse).
Des tests diagnostiques supplémentaires peuvent inclure des radiographies, des tomodensitométries (CT) ou des scanners à résonance magnétique (IRM) afin de détecter des lésions de la cavité nasale, ou nasopharynx. Ces techniques d’imagerie sont particulièrement utiles pour identifier d’autres causes aux symptômes du chat.
Si les polypes nasaux ou nasopharyngés ne sont pas responsables des symptômes du chat, les autres diagnostics peuvent inclure une obstruction des voies aériennes supérieures, une maladie neurologique ou un corps étranger dans les voies aériennes.
Traitement
La principale méthode de traitement des polypes nasaux ou nasopharyngés est la chirurgie. Il est important que la racine et la base, ou le pédoncule, du polype soient complètement retirés afin d’éviter toute récidive. Après la chirurgie, des médicaments seront prescrits pour prévenir une infection secondaire bactérienne ou à levures des zones affectées. Votre vétérinaire peut recommander les médicaments appropriés en se basant sur une culture de la masse retirée et sur des tests de sensibilité.
Vie et prise en charge
Après le traitement initial, les symptômes de votre chat doivent être étroitement surveillés pour détecter toute récurrence des polypes. Il n’est pas rare qu’une récidive soit due à une ablation incomplète d’un polype ou de la tige sur laquelle il s’est développé. Cependant, si l’ablation a été complète, le pronostic pour tous les patients est généralement excellent.
Prévention
La cause des polypes nasaux et des polypes nasopharyngés n’étant pas connue, aucune technique de prévention spécifique ne peut être recommandée.
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