des suppléments ou des médicaments à votre animal avant d’en parler à votre vétérinaire principal et/ou à votre oncologue vétérinaire.
Vous pourriez être tenté de faire prendre des compléments alimentaires, des vitamines ou d’autres médicaments à votre animal dans le cadre d’un régime destiné à renforcer les défenses de son organisme contre le cancer et à le soutenir pendant ses traitements. La plupart des compléments ne sont pas soumis à une réglementation concernant leur contenu. Ces produits, qui peuvent être présentés comme « naturels », pourraient interagir négativement avec les médicaments prescrits à votre animal, réduisant ainsi les bénéfices de la chimiothérapie et nuisant à son organisme.
Les propriétaires sont souvent surpris d’apprendre que certains des médicaments de chimiothérapie que nous administrons proviennent de plantes et sont donc également classés comme des substances naturelles. Les effets des interactions entre différentes substances naturelles, comme avec la médecine conventionnelle et la médecine alternative/les compléments, sont au mieux imprévisibles. Les vétérinaires qui ne peuvent pas garantir que le mélange des deux n’entraînera pas l’échec du traitement ou un préjudice vous expliqueront honnêtement leurs préoccupations et vous conseilleront sur la marche à suivre.
Voir Compléments alimentaires et traitement du cancer : Un mélange risqué pour en savoir plus sur les interactions négatives potentielles entre les compléments alimentaires et la chimiothérapie.
Ne nourrissez pas trop votre animal.
Certains animaux de compagnie atteints de cancer, en particulier les chats, montrent des signes de manque d’appétit pendant le traitement. Cela se produit en raison du processus pathologique lui-même et en réponse aux traitements prescrits. Dans ces cas-là, les vétérinaires lèvent souvent les restrictions alimentaires habituelles imposées aux animaux de compagnie et permettent aux propriétaires d’offrir une plus grande variété d’aliments, y compris des produits habituellement interdits au menu, comme les fast-foods ou d’autres types de nourriture pour les « gens ». Mais pour les animaux de compagnie dont l’appétit normal n’est pas affecté par le traitement, la suralimentation et/ou l’offre systématique d’aliments que l’animal n’ingère pas normalement peuvent provoquer des troubles gastro-intestinaux, qui peuvent imiter les signes indésirables du traitement, ce qui entraîne une certaine confusion quant à la meilleure façon de procéder. De plus, les animaux de compagnie peuvent facilement devenir trop gros, même avec une suralimentation minime, ce qui peut exacerber une maladie orthopédique antérieure et entraîner des problèmes de santé concomitants, y compris des maladies cardiorespiratoires et de la douleur, avec pour conséquence une réduction de la qualité de vie de l’animal.
Bien qu’il soit compréhensible de vouloir garder votre animal heureux pendant cette période difficile, il est préférable de lui donner de l’attention, des jouets et de l’activité et de ne pas exagérer avec des aliments « réconfortants » riches en calories.
Ne soyez pas un solitaire.
Vous rencontrerez peut-être des personnes qui remettent en question votre décision de traiter le cancer de votre animal, arguant que vous êtes égoïste ou que vous le traumatisez. Personnellement, on m’a dit un nombre incalculable de fois que traiter les animaux de compagnie atteints de cancer équivalait à les « torturer ». Un jugement aussi sévère peut vous isoler et vous faire douter de vos choix et de vos intentions. Soyez rassuré(e) en sachant qu’il existe des milliers de propriétaires qui choisissent de traiter leurs animaux, tout comme vous, et que ces personnes peuvent être vos meilleures ressources d’information et des caisses de résonance pour exprimer vos préoccupations, vos questions et vos frustrations.
De nombreux propriétaires d’animaux ayant subi un traitement contre le cancer sont heureux de fournir des informations et des conseils aux propriétaires qui envisagent leurs options. Cela peut se faire en personne ou via Internet. Par exemple, Tripawds est une communauté en ligne de propriétaires d’animaux ayant trois (ou moins !) membres qui est une excellente ressource pour les propriétaires envisageant l’amputation d’un membre pour des tumeurs osseuses.
Sautez le parc à chiens (mais seulement aux heures précises indiquées par votre oncologue vétérinaire).
Les animaux recevant une chimiothérapie peuvent connaître des baisses temporaires du nombre de leurs globules blancs à des moments précis après leur traitement. Pendant ces périodes où le système immunitaire est compromis, les animaux sont plus sensibles aux infections. Bien que le risque global de maladie soit faible, il y aura probablement des moments où vous devrez éviter les situations où votre animal pourrait rencontrer de nouveaux agents pathogènes. Il peut s’agir de manquer occasionnellement une sortie au parc pour chiens ou chez le toiletteur, ou de garder votre chat, qui sort habituellement, à l’intérieur pendant une courte période. En outre, il est primordial de réduire le niveau de stress au minimum pendant les périodes où les défenses immunitaires de votre animal peuvent être affaiblies. Cela signifie qu’il faut limiter le nombre d’invités à la maison (à deux ou quatre pattes) si votre animal est du genre à devenir anxieux dans ce genre de situation, éviter de mettre votre animal en pension si vous décidez de voyager (faites appel à un gardien d’animaux pour qu’il reste à votre domicile), ou encore emmener votre animal avec vous plutôt que de le laisser seul s’il a tendance à avoir l’angoisse de la séparation.
Bien que de telles difficultés physiques puissent sembler avoir un impact négatif important sur la qualité de vie de votre animal, il faut savoir que ce changement est vraiment temporaire et ne durera que quelques jours après certains traitements médicaux que votre animal reçoit.
N’ayez pas peur de poser des questions à votre vétérinaire.
Vous aurez probablement des dizaines de questions sur l’état de santé et le plan de traitement de votre animal et il est important de répondre à ces questions ou préoccupations aussi rapidement et efficacement que possible. Vous ne penserez probablement pas à toutes ces questions tout de suite, il est donc important de les noter au fur et à mesure qu’elles vous viennent à l’esprit.
Bien qu’Internet soit une ressource précieuse, les rédacteurs sur Internet ne connaissent pas personnellement votre animal. Votre vétérinaire et/ou oncologue vétérinaire sera la ressource la plus appropriée pour répondre à vos préoccupations. Vous ne devez jamais penser qu’une question est insignifiante, et si vous avez l’impression que vos besoins ou ceux de votre animal ne sont pas satisfaits, exprimez vos préoccupations. Cela vous permettra de prendre les meilleures décisions concernant les soins de votre animal et d’avoir confiance dans le plan.
Quelques questions à considérer :
- Quel est le type exact de cancer dont souffre mon animal et où se trouve-t-il dans son corps ?
- Quels sont les signes à rechercher qui pourraient indiquer une progression de la maladie ?
- Comment saurai-je si mon animal fait une réaction au traitement ?
- Que puis-je faire à la maison pour aider mon animal pendant le traitement et quels sont les » déclencheurs » à utiliser pour savoir quand il faut appeler mon vétérinaire ?
- Quel est le coût prévu du traitement et des examens complémentaires ?
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