juillet 8, 2021

Ulcère colique chez le chien


Colite ulcéreuse histiocytaire chez le chien

La colite ulcéreuse histiocytaire est une maladie peu fréquente caractérisée par des ulcères dans la paroi du côlon et une inflammation avec des histiocytes positifs au PAS (periodic acid-Schiff). Les histiocytes sont les grands globules blancs qui résident dans le tissu conjonctif normal, où ils ingèrent les micro-organismes infectieux et les particules étrangères. Ils sont un composant essentiel du système immunitaire. L’origine et le mécanisme pathogène de ce trouble sont inconnus ; toutefois, on suppose une cause infectieuse.

Elle touche principalement les jeunes boxers, généralement âgés de moins de deux ans, et a également été signalée chez des bouledogues français, un mastiff, un malamute d’Alaska, un bouledogue anglais et un doberman pinscher. La colite ulcéreuse histiocytaire pourrait également avoir une base génétique, mais la cause en est inconnue.

Symptômes et types

  • Diarrhée sanglante et mucoïde avec une fréquence croissante de défécation.
  • Ténesme (sensation d’avoir besoin de déféquer).
  • La perte de poids et l’affaiblissement peuvent se développer plus tard dans le processus de la maladie.

Causes

Il n’y a pas de cause connue ou de facteurs prédisposants, autres que ceux liés à la race chez les chiens Boxer.

Diagnostic

Votre vétérinaire devra éliminer les autres causes de la colite. Les causes possibles de cette affection sont si nombreuses que votre vétérinaire aura probablement recours au diagnostic différentiel. Ce processus est guidé par un examen plus approfondi des symptômes apparents, en écartant chacune des causes les plus courantes jusqu’à ce que la maladie correcte soit identifiée et puisse être traitée de manière appropriée. Les causes qui seront confirmées ou écartées au cours de ce processus comprennent les MICI non histiocytaires, les colites infectieuses, les colites parasitaires et les colites allergiques.

D’autres diagnostics peuvent apparaître, notamment l’inversion cæcale, où la première portion du gros intestin est retournée sur elle-même ; l’invagination iléocolique, où une partie de l’intestin passe dans la suivante ; une néoplasie, comme un lymphome ou un adénocarcinome – un type de cancer qui prend naissance dans une glande ; un corps étranger ; des polypes rectocoloniques ; et le syndrome du côlon irritable. La différenciation peut être faite par l’examen des flottaisons fécales, des frottis directs, des cultures bactériennes pour la recherche d’agents pathogènes, l’imagerie abdominale et la coloscopie avec biopsie.

Une coloscopie des intestins peut révéler des foyers rouges parcellaires (ulcérations ponctuelles), des ulcérations manifestes, des plis muqueux épais, des zones de tissu de granulation ou un rétrécissement de l’intestin. Plusieurs échantillons de biopsie devront être prélevés pour obtenir un diagnostic.

Traitement

Le traitement médical ambulatoire de votre chien consistera à modifier son régime alimentaire pour y inclure un supplément de fibres modérément fermentescibles. Votre vétérinaire vous informera de la possibilité d’une maladie progressive et d’une récidive et pourra prescrire des antimicrobiens et des anti-inflammatoires.

Vie et gestion

Les signes cliniques et le poids corporel doivent être surveillés toutes les semaines ou toutes les deux semaines au début. En fonction de l’issue, votre chien peut avoir besoin d’une antibiothérapie continue.

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