L’hyperadrénocorticisme, également connu sous le nom de maladie de Cushing canine, est une affection souvent négligée chez le chien.
Hyperadrénocorticisme/Maladie de Cushing
La maladie de Cushing canine (hyperadrénocorticisme) survient chez les chiens d’âge moyen ou plus âgés, et est donc souvent considérée comme un changement normal dû à la vieillesse.
Symptômes de la maladie de Cushing
Un abdomen élargi et un appétit accru apparaissent chez 80 % des chiens atteints de la maladie de Cushing. Les propriétaires peuvent penser que leur chien n’a qu’un « bon appétit ». L’obésité est le résultat d’une suralimentation.
Les chiens souffrant du syndrome de Cushing peuvent avoir une peau plus fine et une perte de poils, ou bien un pelage terne, et ils consomment plus d’eau et urinent plus fréquemment.
La différence entre un Cushing dépendant de l’hypophyse et un Cushing surrénalien
Dans l’ensemble, que votre chien souffre d’un hypopéradrénocorticisme dépendant de l’hypophyse (PDH) ou d’un surrénalisme, le résultat est le même : les glandes surrénales produisent trop de stéroïdes, ce qui peut causer de graves dommages à votre animal. Mais les deux sont différents dans leurs origines, et ont donc des traitements différents.
Hyperadrénocorticisme hypophysaire dépendant : Une glande pituitaire qui fonctionne correctement libère une hormone appelée ACTH. Cette hormone régule la création de cortisol (un type de stéroïde) dans les glandes surrénales. Chez un chien souffrant du syndrome de Cushing, l’hypophyse souffre d’une tumeur, ce qui l’amène à créer un fort excès d’ACTH. En retour, cela indique aux glandes surrénales de créer davantage de cortisol. La PDH représente environ 80 % des cas de Cushing.
Hyperadrénocorticisme d’origine surrénalienne : C’est à peu près la même chose que l’HPD. La principale différence est que, dans ce cas, l’hypophyse fonctionne probablement comme elle le devrait et la tumeur est située sur la glande surrénale elle-même, ce qui entraîne une surproduction de cortisol.
Comment un vétérinaire les différencie
Si un vétérinaire soupçonne que votre chien a le syndrome de Cushing, il a le choix des tests à effectuer. Un test de stimulation à l’ACTH peut être effectué pour vérifier la présence d’un Cushing, et prend environ deux heures. Cependant, ce test ne dit pas à votre vétérinaire si votre chien souffre d’un hyperadrénocorticisme dépendant de l’hypophyse ou d’un hyperadrénocorticisme à base de surrénales, mais seulement s’il est atteint de l’un ou l’autre.
Pour le déterminer, un test de suppression à haute dose de Dexaméthasone sera administré. La dexaméthasone est injectée, et est conçue pour supprimer la sécrétion d’ACTH dans l’hypophyse. Une prise de sang est nécessaire avant l’administration de la dexaméthasone, quatre heures après et huit heures après l’injection pour vérifier les taux de cortisol. Les résultats de ce test peuvent déterminer la forme de Cushing dont souffre votre animal, afin que le traitement puisse être déterminé en conséquence.
Comment se traite-t-il ?
Un certain nombre de médicaments peuvent être prescrits pour les deux types de syndrome de Cushing. Les tumeurs surrénaliennes peuvent souvent être enlevées chirurgicalement et leur taux d’occurrence est faible. Le pronostic est plus inquiétant si la tumeur sur la glande surrénale est maligne et si elle s’est déjà métastasée dans d’autres organes, rendant ainsi la chirurgie une option plutôt inutile.
La chirurgie n’est pas utilisée pour l’HPD. Les tumeurs hypophysaires, lorsqu’elles sont bénignes, sont typiquement petites et causent peu de dommages en dehors de la sécrétion excessive d’ACTH.
Des médicaments tels que le Lysodren, l’Anipryl, le Ketaconazole ou le Vetoryl peuvent être utilisés comme traitement oral de l’hyperadrénocorticisme. Chacun de ces médicaments fonctionne à sa manière, avec ses effets secondaires, ses risques et ses avantages. Faites vos recherches et demandez à votre vétérinaire quelle est la meilleure option pour votre chien.