août 6, 2021

Perte partielle ou complète du contrôle musculaire chez le lapin


Parésie et paralysie chez le lapin

La parésie est définie comme une faiblesse du mouvement volontaire, ou une paralysie partielle, tandis que la paralysie est l’absence totale de mouvement volontaire.

Symptômes et types

Les quatre principaux types de dysfonctionnement moteur sont les suivants :

  • Quadriparésie ou tétraparésie – faiblesse des mouvements volontaires dans tous les membres.
  • Quadriplégie ou tétraplégie – absence de tout mouvement volontaire des membres.
  • Paraparésie – faiblesse des mouvements volontaires des membres postérieurs.
  • Paraplégie – absence de tout mouvement volontaire dans les membres postérieurs.

Ces symptômes peuvent se manifester soudainement ou progressivement. Cependant, l’apparition soudaine d’une parésie/paralysie est fréquente après une blessure à la colonne vertébrale. En fait, de nombreux lapins subissent une fracture ou une dislocation de la colonne vertébrale simplement en sautant soudainement dans leur cage en raison d’un événement surprenant tel qu’un orage violent, des feux d’artifice, ou un bruit fort provenant de personnes ou d’animaux non familiers dans la maison. Les autres symptômes associés à ces affections sont les suivants :

  • Une démarche anormale (incapacité à sautiller ou à se lever ; traînage des membres affectés).
  • Perte du contrôle de la vessie
  • Perte de poils, desquamation sur la tête, les épaules et la queue en raison de l’impossibilité de se toiletter correctement
  • Obésité sévère due à un manque d’exercice

Causes

Chez les lapins, la faiblesse peut être due aux effets d’une maladie organique ou métabolique, à l’obésité, ou à des dommages directs aux nerfs. Si les nerfs sont endommagés, que ce soit dans le cerveau ou la colonne vertébrale, ils ne communiqueront pas correctement entre eux et avec le reste du corps. Cela peut entraîner une rigidité accrue des muscles et des réflexes hypersensibles. Si les nerfs périphériques (externes) sont endommagés, on observe quant à eux une absence de réflexes musculaires et une diminution du tonus musculaire.

Diagnostic

Votre vétérinaire devra d’abord confirmer qu’il s’agit d’une faiblesse ou d’une paralysie en localisant le problème dans le système des motoneurones inférieurs ou supérieurs. Plusieurs tests seront effectués pour déterminer la cause sous-jacente du dysfonctionnement moteur. Un profil sanguin complet sera effectué, y compris un profil sanguin chimique, une numération globulaire complète, une analyse d’urine et un bilan électrolytique.

Les réponses motrices volontaires et involontaires seront analysées, et les fonctions urinaires et vésicales seront vérifiées. L’imagerie radiologique est une procédure de diagnostic importante pour la découverte des origines de ce trouble. Des radiographies de la colonne vertébrale seront effectuées pour évaluer la fracture ou la dislocation d’un disque calcifié, le rétrécissement des espaces discaux, une tumeur osseuse ou une malformation vertébrale. Les radiographies du crâne peuvent révéler une maladie dentaire qui, si elle est chronique, peut entraîner une faiblesse et une débilité chronique. Les radiographies du corps entier peuvent identifier une maladie cardiaque sous-jacente, des tumeurs, des calculs rénaux ou des troubles orthopédiques. En outre, la tomographie par ordinateur (CT) ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM) peuvent être utilisées pour évaluer une éventuelle maladie du cerveau. Une échographie abdominale sera effectuée si l’on soupçonne une maladie métabolique sous-jacente (par exemple, rénale ou hépatique).

Étant donné que la perte partielle ou totale du contrôle musculaire est le plus souvent liée à un traumatisme ou à une maladie de la colonne vertébrale ou du système nerveux, la méthode la plus efficace pour déterminer l’emplacement d’une lésion, d’une tumeur ou d’une infection de la moelle épinière consiste à prélever un échantillon de liquide céphalo-rachidien (liquide céphalo-rachidien). [CSF]) pour analyse. Votre médecin devra également obtenir une vue claire de la moelle épinière. Grâce à une technique appelée myélographie, qui utilise l’injection d’un agent radio-opaque dans l’espace rachidien afin d’améliorer la visibilité aux rayons X, il pourra visualiser toute anomalie apparente de la colonne vertébrale. Le vétérinaire peut également être amené à prélever un échantillon de nerf, ou un échantillon de tissu musculaire, pour une biopsie.

Traitement

Votre lapin sera soigné comme un patient hospitalisé s’il présente une faiblesse ou une paralysie sévère, ou jusqu’à ce que la fonction vésicale puisse être vérifiée (un indicateur de la gravité de l’affection). Si possible, le vétérinaire traitera la cause sous-jacente de la parésie ou de la paralysie. Par exemple, il peut administrer des médicaments antidouleur ainsi que des anesthésiques et des agents protecteurs gastriques. En cas de paralysie, la vessie peut être vidée par compression manuelle. L’incapacité à uriner volontairement peut rendre le lapin plus sensible aux infections, il sera donc important de surveiller les signes d’infection urinaire et la propagation de l’infection dans la vessie.

Pour les fractures et les nerfs endommagés, votre médecin peut être en mesure de les réparer chirurgicalement. Il faut garder à l’esprit que certaines blessures sont trop traumatisantes pour être réparées. Le résultat final dépendra du diagnostic.

Vie et gestion

Si votre lapin a des problèmes de continence urinaire, vous devrez faire des efforts supplémentaires pour garder la litière propre afin que le lapin ne soit pas dans une litière souillée. De plus, gardez la fourrure propre et sèche ; vérifiez et nettoyez fréquemment la zone des parties génitales et des pattes arrière de votre lapin pour éviter les échaudures d’urine.

Vous devrez restreindre l’activité de votre lapin jusqu’à ce que l’on puisse écarter la possibilité d’un traumatisme vertébral ou d’un prolapsus discal. Si votre lapin a été placé en cage, vous devrez vous assurer de le déplacer à intervalles réguliers afin d’éviter la congestion pulmonaire et la formation d’escarres en le tournant d’un côté à l’autre quatre à huit fois par jour. Ceci est très important, car le lapin ne sera pas capable de le faire tout seul. Si votre lapin est incapable d’uriner par lui-même, vous devrez effectuer l’expression manuelle de sa vessie assez régulièrement pour prévenir la possibilité d’une infection vésicale. Votre vétérinaire vous expliquera la procédure à suivre pour que vous puissiez effectuer cette tâche à la maison.

Si votre lapin n’est affecté que dans les pattes arrière, un chariot — le type qui est fait pour les chiens de petite race — peut parfois être adapté aux lapins plus grands, et peut être toléré pendant des périodes limitées. Encouragez l’ingestion de liquides par voie orale en lui offrant de l’eau fraîche, en mouillant des légumes à feuilles ou en aromatisant l’eau avec du jus de légumes, et offrez-lui une grande sélection de légumes verts frais et humides comme la coriandre, la laitue romaine, le persil, les fanes de carottes, les feuilles de pissenlit, les épinards, les feuilles de chou vert, etc. et du foin d’herbe de bonne qualité. Vous devez également continuer à offrir à votre lapin son alimentation habituelle en granulés, car l’objectif initial est de l’amener à manger une alimentation complète. Si votre lapin ne peut ou ne veut pas manger, vous devrez lui donner un mélange de bouillie à la seringue. Les compléments alimentaires riches en glucides et en graisses sont contre-indiqués et ne doivent pas être donnés sans l’accord de votre médecin. Ne donnez pas à votre lapin des aliments ou des médicaments qui n’ont pas été approuvés au préalable par votre vétérinaire.

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