juillet 26, 2021

Réactions alimentaires chez les chats


Réactions alimentaires gastro-intestinales chez le chat

Les symptômes gastro-intestinaux dus aux réactions alimentaires impliquent des symptômes anormaux à un régime alimentaire particulier. Un chat qui présente une réaction alimentaire est incapable de digérer, d’absorber ou d’utiliser un ingrédient particulier de la nourriture.

Il est important de noter que ces réactions ne sont pas dues à des allergies alimentaires, qui impliquent une réaction immunitaire à un composant particulier d’un régime alimentaire. Cependant, les réactions alimentaires et les allergies alimentaires ont des symptômes, des causes, des diagnostics et même des traitements communs, ce qui rend difficile la distinction entre les deux pour le vétérinaire traitant.

Les réactions à un régime alimentaire particulier sont souvent dues à des causes inconnues, mais elles peuvent être liées à un ingrédient alimentaire, un additif ou un composé alimentaire particulier. Les réactions aux effets toxiques de contaminants alimentaires particuliers (par exemple, Salmonella) ou à des aliments avariés (par exemple, moisissures/champignons) sont également possibles.

Les chats de tout âge, race ou sexe peuvent être affectés. L’intolérance au lactose est couramment diagnostiquée chez les chats adultes. Les chats siamois et croisés siamois présentent un risque plus élevé de sensibilité alimentaire.

Symptômes et types

Les symptômes peuvent apparaître après l’ajout d’un nouvel aliment ou d’une nouvelle source dans le régime alimentaire de votre chat. Les symptômes cliniques peuvent disparaître à jeun (sous surveillance médicale) ou dans les jours qui suivent un nouveau changement de régime alimentaire. Les symptômes courants d’une réaction alimentaire sont les suivants :

  • Diarrhée
  • Vomissements
  • Flatulences/gaz abdominaux
  • Manque d’appétit
  • Perte de poids
  • Faible prise de poids
  • Douleurs et malaises abdominaux
  • Démangeaisons/grattage excessif
  • Mauvais état corporel

Causes

Dans la plupart des cas de réactions alimentaires indésirables, il y a une histoire de changement soudain de régime alimentaire. Le chat peut également réagir à des additifs alimentaires, des colorants, des épices, ou du propylène glycol, etc. D’autres facteurs sous-jacents sont l’incapacité à utiliser certains composants d’un aliment et la toxicité due à des aliments contaminés et/ou avariés.

Diagnostic

Votre vétérinaire vous demandera un historique détaillé et complet, notamment en ce qui concerne le régime alimentaire du chat. Le diagnostic des réactions alimentaires peut être une tâche ardue, car il existe un certain nombre d’autres problèmes de santé qui peuvent produire un spectre similaire de symptômes. De plus, d’autres troubles peuvent survenir en même temps que les intolérances alimentaires, ce qui complique encore le diagnostic.

Les tests de laboratoire comprennent un hémogramme complet, un profil biochimique et une analyse d’urine. Cependant, les résultats de ces tests sont souvent normaux si aucune autre maladie sous-jacente n’est présente. Des tests supplémentaires peuvent être nécessaires pour exclure d’autres maladies susceptibles de provoquer des symptômes similaires chez le chat.

La procédure de diagnostic la plus largement pratiquée consiste à manipuler le régime alimentaire. Dans cette procédure, on s’efforce de trouver le coupable spécifique dans l’alimentation en minimisant les ingrédients et les additifs. Cela peut se faire en donnant au chat affecté des aliments faits maison ou des régimes spéciaux. En général, les symptômes cliniques commencent à s’améliorer chez ces patients quelques jours après l’adoption du nouveau régime. Il est alors plus facile de déterminer le composant alimentaire problématique chez chaque chat. Après confirmation de l’amélioration des symptômes cliniques, votre vétérinaire essaiera de trouver l’ingrédient en cause en réintroduisant lentement divers ingrédients dans l’alimentation.

Votre vétérinaire peut également avoir recours à l’endoscopie, une méthode dans laquelle une petite caméra fixée à un tube flexible est insérée dans l’espace réel à examiner. De cette manière, la structure interne des intestins peut être examinée de près, ce qui permettra à votre médecin de prélever un échantillon de tissu de l’intestin pour des analyses de laboratoire. Les radiographies de l’abdomen peuvent également être utiles pour exclure d’autres maladies susceptibles de provoquer des symptômes cliniques similaires.

Traitement

Les chats présentant des vomissements sévères, de la diarrhée ou d’autres symptômes cliniques peuvent nécessiter une hospitalisation pour l’administration de fluides par voie intraveineuse, d’antibiotiques et de soins de soutien. Dans la plupart des cas, le chat n’a pas besoin d’être hospitalisé.

La pierre angulaire d’un plan de traitement efficace consiste à identifier le composant alimentaire incriminé et à l’exclure de l’alimentation. S’il est impossible d’identifier le composant alimentaire problématique, votre vétérinaire vous suggérera et vous aidera à planifier un régime d’exclusion complet sur le plan nutritionnel. Une méthode d’essai et d’erreur peut être employée si un diagnostic de confirmation ne peut être obtenu. Votre vétérinaire élaborera un plan d’inclusion ou d’exclusion d’un composant alimentaire particulier et surveillera la réponse.

Vie et gestion

Le pronostic de la plupart des patients est très bon, surtout si le composant alimentaire incriminé a été identifié. L’objectif principal du traitement est d’éviter le composant alimentaire en cause.

Si votre chat a été diagnostiqué avec des sensibilités alimentaires, vous devrez éviter de lui donner des restes de nourriture ou d’ajouter de nouveaux aliments sans avoir consulté votre vétérinaire au préalable. Si votre vétérinaire a prescrit un régime alimentaire spécifique, le respect de ce régime est de la plus haute importance.

Une mauvaise réponse au traitement est souvent due à une diminution de la compliance du propriétaire, par exemple lorsque le propriétaire du chat recommence à donner des « friandises ». Ne pas permettre aux enfants ou aux visiteurs de nourrir le chat sans autorisation préalable. Une bonne observance du traitement par le propriétaire assurera une amélioration à long terme des symptômes cliniques.

Image : Sergey Peterman via Shutterstock

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